Innovation, qualité et sécurité alimentaire : Eurofins soutient la filière insectes
Lancé en 2019, le projet d’innovation FARMYNG a pour objectif de développer une nouvelle filière de la bio-économie basée sur l’élevage et la transformation d’insectes. Coordonné par la société Ynsect, le projet regroupe 19 acteurs clés dont Eurofins. FarmYng formera la première filière mondiale biosourcée et durable de protéines haut-de-gamme pour répondre à la demande qui ne cesse de croître à travers le monde.
La réglementation européenne
Suite à l’autorisation des insectes dans les aliments aquacoles à partir de juillet 2017, la Commission européenne a adopté en août 2021 un nouveau règlement qui autorise l’utilisation de protéines animales transformées (PAP) d’insectes dans l’alimentation des porcs et des volailles. A ce jour, huit espèces sont concernées par ces autorisations : la mouche soldat noir (Hermetia illucens), la mouche domestique (Musca domestica), le ver de farine (Tenebrio molitor), le petit ténébrion (Alphitobius diaperinus), le grillon domestique (Acheta domesticus), le grillon tropical (Gryllodes sigillatus), le grillon des steppes (Gryllus assimilis) et plus récemment le ver à soie (Bombyx mori).
Les avancées techniques
En collaboration avec le Centre Wallon de Recherches Agronomiques (CRA-W), les laboratoires Eurofins de Nantes contribuent à développer des solutions analytiques innovantes destinées aux producteurs d’insectes. Ils travaillent pour assurer l’authenticité, la qualité et la sécurité des produits en vue de leur mise sur le marché.
Authenticité
Pour la détection spécifique des huit espèces autorisées, des tests PCR (polymerase chain reaction) sont en développement. Afin d’identifier d’éventuelles adultérations par la présence d’espèces non autorisées, une approche non ciblée basée sur les dernières générations de séquençage ADN est également à l’étude.
Qualité
Les protéines des insectes contiennent tous les acides aminés essentiels et en proportion adéquate pour répondre aux besoins alimentaires des animaux. Cependant, le contenu protéique des PAP ("Processed animal proteins") à base d’insectes peut être surestimé du fait de la présence d’azote non protéique dans la chitine. Plusieurs méthodes ont été comparées afin d’estimer au mieux le pourcentage de protéines. De plus, une comparaison de différentes méthodes pour doser la chitine a été réalisée afin de déterminer le meilleur compromis entre fiabilité et facilité de mise en œuvre à grande échelle.
Sécurité
Des méthodes standardisées de détection et de numération de microorganismes ont été vérifiées spécifiquement sur la matrice « produits à base d’insectes ». De plus, une participation à un essai inter-laboratoire sur une méthode de détection de Clostridium perfringens a été réalisée.
Et dans nos assiettes ?
Pour l’alimentation humaine, la première autorisation de mise sur le marché par la Commission européenne de vers de farine (Tenebrio molitor) date de mai 2021.
L’Agence européenne de sécurité alimentaire (EFSA) reconnait les insectes comme source alternative de protéines mais alerte sur le fait que la consommation de vers de farine « peut induire une sensibilisation primaire et des réactions allergiques aux protéines du ver de farine et peut provoquer des réactions allergiques chez les sujets allergiques aux crustacés et aux acariens ».
Cette fois encore, Eurofins accompagnera ses clients dans leurs démarches de qualité et de sécurité alimentaires.
Pour plus d’information, contactez votre interlocuteur Eurofins habituel ou AgroalimentaireFR@eurofins.com
Ce projet a reçu un financement du programme Bio-Based Industries Joint Undertaking (BBI JU) dans le cadre du programme d’innovation et de recherche de l'Union européenne Horizon 2020 en vertu de l'accord de subvention N°837750. Le JU reçoit un soutien de l'Union Européenne dans le cadre du programme d’innovation et de recherche de l'Union européenne Horizon 2020 et du Consortium Bio-Based Industries
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