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Focus Agroalimentaire : notre newsletter >> Focus Agroalimentaire 71 - Mars 2023 >> Risques PFAS

Perfluorés (PFAS) dans vos ingrédients et produits finis : des molécules à surveiller de près !

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Depuis le 1er janvier, des seuils maximums en PFAS sont à respecter dans les aliments considérés comme les plus à risques : œufs, viande et produits de la mer. Ces teneurs maximales sont précisées dans le nouveau règlement (UE) 2022/2388 et sont sont exprimées en µg/kg de poids à l'état frais (cf. tableau ci-dessous).

Cela intervient après la dernière recommandation (UE) 2022/1431 de l'EFSA (Autorité européenne de sécurité des aliments), émise à la fin de cet été (cf. notre actualité liée à cette information). L'autorité de santé européenne précisait des valeurs maximales indicatives pour d'autres catégories : fruits et légumes, racines et tubercules amylacés, champignons sauvages, lait et aliments pour bébé.

Fixation de teneurs maximales applicables depuis le 1er janvier 2023

Pour les aliments considérés comme les plus à risque, des valeurs ont été publiées au journal officiel. Elles sont exprimées en µg/kg de poids à l'état frais :

 

Denrées alimentaires 

PFOS (*)

PFOA (*)

PFNA (*)

PFHxS (*)

Somme de PFOS, PFOA, PFNA et PFHxS (*)  (**)

10.1

Œufs

1,0

0,30

0,70

0,30

1,7

10.2

Produits de la pêche et mollusques bivalves 

 

 

 

 

 

10.2.1

Chair de poisson

 

 

 

 

 

10.2.1.1

Chair musculaire de poisson, à l’exclusion des espèces énumérées aux points 10.2.1.2 et 10.2.1.3.

Chair musculaire des poissons énumérés aux points 10.2.1.2 et 10.2.1.3 s’ils sont destinés à la fabrication d’aliments pour nourrissons et enfants en bas âge.

2,0

0,20

0,50

0,20

2,0

10.2.1.2

Chair musculaire des poissons énumérés ci-après, s’ils ne sont pas destinés à la fabrication d’aliments pour nourrissons et enfants en bas âge:

Bar (Dicentrarchus species)

Bonite (Sarda species)

Brochet (Esox species)

Chinchard (Trachurus trachurus)

Corégone blanc (Coregonus albula et Coregonus vandesius)

Flet (Platichthys flesus)

Hareng de la Baltique (Clupea harengus membras)

Lamproie marine (Petromyzon marinus)

Lotte (Lota lota)

Loup (Anarhichas species)

Mulet cabot (Mugil cephalus)

Palomette (Orcynopsis species)

Phosichthys argenteus

Plie et autres poissons plats (Pleuronectes species, Glyptocephalus cynoglossus et Lepidopsetta species)

Poisson-chat (Silurus et Pangasius species)

Sardine (Sardina species)

Saumon et truite sauvages (Salmo et Oncorhynchus species, sauvages)

Sprat (Sprattus sprattus)

Tanche (Tinca tinca)

7,0

1,0

2,5

0,20

8,0

10.2.1.3

Chair musculaire des poissons énumérés ci-après, s’ils ne sont pas destinés à la fabrication d’aliments pour nourrissons et enfants en bas âge:

Anchois (Engraulis species)

Anguille (Anguilla species)

Barbeau (Barbus barbus)

Brème (Abramis species)

Corégone (Coregonus species)

Éperlan (Osmerus species)

Gardon (Rutilus rutilus)

Omble (Salvelinus species)

Perche (Perca fluviatilis)

Sandre (Sander species)

35

8,0

8,0

1,5

45

10.2.2

Crustacés (26) (47) et mollusques bivalves (26).

Dans le cas des crustacés, la teneur maximale s’applique à la chair musculaire des appendices et de l’abdomen (44); dans le cas des crabes et crustacés de type crabe (Brachyura et Anomura), à la chair musculaire des appendices.

3,0

0,70

1,0

1,5

5,0

10.3

Viandes et abats comestibles (6)

 

 

 

 

 

10.3.1

Viandes de bovin, de porc et de volaille

0,30

0,80

0,20

0,20

1,3

10.3.2

Viandes de mouton

1,0

0,20

0,20

0,20

1,6

10.3.3

Abats de bovin, de mouton, de porc et de volaille

6,0

0,70

0,40

0,50

8,0

10.3.4

Viandes de gibier, à l’exclusion des viandes d’ours

5,0

3,5

1,5

0,60

9,0

10.3.5

Abats de gibier, à l’exclusion des abats d’ours

50

25

45

3,0

50

(*)  PFOS : acide perfluorooctanesulfonique ; PFOA : acide perfluorooctanoïque ; PFNA : acide perfluorononanoïque ; PFHxS : acide perfluorohexane sulfonique ; la teneur maximale s’applique à la somme des stéréo-isomères linéaires et ramifiés, qu’ils soient ou non séparés par chromatographie. (**)  Pour la somme de PFOS, PFOA, PFNA et PFHxS, la limite inférieure est calculée en partant de l’hypothèse que toutes les valeurs inférieures à la limite de quantification sont nulles.»

Objectif : protéger les consommateurs de ces « polluants éternels »

Ce règlement tant attendu concernant les PFAS (contaminants perfluoroalkylées et polyfluoroalkylés) doit protéger les consommateurs européens de ces molécules chimiques artificielles fortement utilisées dans de nombreuses applications du fait de leurs propriétés physico-chimiques de résistance aux fortes chaleurs, aux acides, à l’eau et aux graisse. Extrêmement persistantes dans notre environnement et dans notre corps, ces molécules sont connues sous le nom de polluants organiques persistants (POP). S’accumulant au fil du temps dans l’environnement et dans les organismes, ces substances pourraient avoir de potentiels impacts sur la santé. L'exposition à ces contaminants peut donc se produire via la consommation de certains aliments : eau potable, poisson, fruits, œufs, aliments en contact avec emballages en contenant ou cuisinés avec des ustensiles en contenant.

Et pour encore plus protéger les européens à l’exposition à ces molécules, l’Agence européenne des produits chimiques a publié le 7 février dernier, une proposition visant à interdire ces composés chimiques en raison de leur extrême persistance dans l’environnement. Ce projet d’interdiction globale des PFAS, piloté par 5 pays (l’Allemagne, les Pays-Bas, le Danemark, la Suède et la Norvège) et soutenu notamment par la France, devrait être soumis aux Etats membres par la Commission européenne d’ici 2025. Au préalable, sera ouverte en mars 2023 une consultation publique pour envisager et débattre sur 2 options : une interdiction sans dérogation avec une période de transition de 18 mois ou une interdiction avec des dérogations pouvant aller jusqu’à 5 ou 12 ans (pour laisser le temps aux industriels concernés de trouver des alternatives)

L’accompagnement Eurofins dans la maîtrise de ce risque

Pour se conformer à la réglementation pour vos produits alimentaires ou ingrédients à risques, notre laboratoire en Allemagne dispose de l’expertise pour l’analyse des PFAS. Ce laboratoire, Eurofins Dr. Specht, est accrédité  DAKKS (Deutsche AKKreditierungsStelle, organisme d'accréditation allemand) selon ISO 17025. Un important travail de développement et de validation a d’ailleurs été réalisé en 2020 pour proposer une méthode optimisée avec des limites de quantification basses

Le 24 janvier, Marion GRELOUX, spécialiste d'Eurofins Contaminants, a animé un webinar de 30 minutes sur les PFAS. A cette occasion, notre experte a rappelé la nouvelle règlementation européenne, l'ensemble des recommandations de l'EFSA et les solutions analytiques possibles. Si vous êtes intéressé(e) pour visionner le replay, demandez-le auprès d’EventsFr@eurofins.com

Pour plus d’information, contactez votre interlocuteur Eurofins habituel ou AgroalimentaireFR@eurofins.com

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