PFAS, MOSH / MOAH, bisphénol A : quoi de nouveau concernant ces perturbateurs endocriniens identifiés comme potentiellement dangereux ?
Dans notre société actuelle, la question de la sécurité des aliments est devenue plus cruciale que jamais. Non seulement nous nous concentrons sur la sécurité microbiologique et la qualité nutritionnelle de nos aliments, mais nous sommes également de plus en plus préoccupés par les contaminants chimiques qui peuvent s'y trouver. Parmi ces contaminants, les perturbateurs endocriniens, tels que les PFAS, les MOSH / MOAH et le bisphénol A, attirent particulièrement l’attention des législateurs, des autorités de contrôles et des media en raison de leurs risques potentiels pour la santé.
Les dernières actualités : retraits, rappels et évolutions réglementaires
PFAS :
Après la fixation au 1er janvier 2023 de seuils pour ces polluants éternels dans certains aliments, nous notons de plus en plus de contrôles officiels de denrées alimentaires contaminées. Ces molécules utilisées de manière fréquente pour leurs propriétés physico-chimiques de résistance aux fortes chaleurs, aux acides, à l’eau et aux graisses, se diffusant dans la terre et l’eau, contaminent in fine certains aliments (contamination possible aussi directement via les revêtements antiadhésifs de certains ustensiles). En Belgique, l'AFSCA (Agence Fédérale pour la Sécurité de la Chaîne Alimentaire) a ainsi publié son bilan des contrôles 2023 avec quelques dépassements par rapport aux Limites Maximales de Résidus (LMR) pour du bœuf, des œufs et des crevettes grises. Deux autres retraits RASFF de produits de la mer importés de Thaïlande (palourdes frites en conserve et crevettes déshydratées) ont récemment eu lieu.
Enfin, début mars et, suite à 125 prélèvements et analyses, la préfecture du Rhône a recommandé de ne plus consommer les fruits et légumes des jardins de particuliers dans un rayon de 500 m autour d’une usine chimique du sud de Lyon. La recommandation déconseille aussi l’utilisation de l’eau des puits privés et de récupération des eaux pluviales « quel qu’en soit l’usage ». Cela intervient près d’un an après la recommandation de cette même préfecture et dans la même zone de ne plus consommer les œufs issus de poulaillers de particuliers.
Pour retrouver les teneurs réglementées et les aliments concernés, toutes les informations se trouvent sur notre page dédiée aux PFAS.
MOSH et MOAH :
Huiles minérales très utilisées dans les contenants alimentaires pour leurs vertus technologiques, ces substances chimiques potentiellement néfastes pour la santé peuvent migrer dans les aliments et contaminer les consommateurs. L’Union Européenne a rédigé un premier texte actuellement en discussion pour inclure ces contaminants dans le règlement 915/2023. Depuis le 1er janvier 2024, l’autorité néerlandaise de sécurité des aliments (NKWA) a fixé de nouvelles limites pour les MOAH dans les aliments. Cette autorité recommande d’ailleurs aux industries agroalimentaires d’inclure ce risque dans leur HACCP. Enfin, en début d’année, a eu lieu le 1er rappel RASFF concernant les MOSH MOAH pour un packaging en contact avec des aliments. Il s’agissait d’un emballage de riz basmati.
BISPHENOL A :
Jusqu’au 8 mars dernier, la Commission Européenne a soumis à consultation une proposition de règlement visant à interdire le BPA dans les matériaux destinés à entrer en contact avec les denrées alimentaires. Pour rappel, ce produit chimique est utilisé pour fabriquer certains contenants alimentaires (plastiques et résines époxy dans les canettes ou boîtes de conserves). Son utilisation permet en effet de prolonger la durée de conservation et de protéger les aliments de la contamination ou de la détérioration. A date, son utilisation est autorisée mais limitée dans le cadre du règlement (UE) 10/2011 et interdite dans la fabrication de biberons, de gobelets ou de bouteilles en polycarbonate pour nourrissons et enfants en bas âge. Enfin une LMS (limite de migration spécifique) dans les denrées alimentaires est actuellement fixée à 0,05 mg/kg via le règlement (UE) 2018/213.
Quels risques pour la santé ?
Les perturbateurs endocriniens sont des substances chimiques qui peuvent interférer avec le fonctionnement normal du système endocrinien humain, perturbant ainsi la production, la libération, le transport, le métabolisme, l'action ou l'élimination des hormones naturelles dans le corps. Ces substances peuvent être présentes dans divers produits de consommation, y compris les emballages alimentaires, les pesticides, les produits de soin personnel, et plus encore. Leur exposition peut être associée à un large éventail de problèmes de santé, notamment des troubles hormonaux, des cancers, des problèmes de reproduction et des anomalies du développement chez les enfants. Les PFAS, les MOSH et les MOAH ainsi que le bisphénol A sont des exemples courants de ces substances préoccupantes qui peuvent contaminer les aliments à partir d'emballages, de récipients ou d'équipements de transformation alimentaire, et peuvent être ingérées par les consommateurs sans même qu'ils en aient conscience.
Face à ces risques potentiels pour la santé, il est impératif de mettre en place des mesures efficaces pour détecter et quantifier la présence de ces contaminants dans les aliments. C'est là qu'interviennent les laboratoires des sociétés du réseau Eurofins Scientific .
Les solutions d'analyse Eurofins
Pour vérifier votre conformité réglementaire ou le respect des valeurs indicatives ou simplement piloter le niveau de risque, Eurofins propose des solutions d'analyse de pointe pour détecter et quantifier la présence de ces PFAS, MOSH, MOAH, bisphénol A et autres contaminants similaires dans les aliments. Grâce à des techniques analytiques avancées, telles que la chromatographie en phase liquide couplée à la spectrométrie de masse (LC-MS/MS), nous pouvons identifier ces substances à des niveaux de concentration extrêmement faibles, garantissant ainsi la sécurité des produits alimentaires.
Pour des analyses fiables et précises de ces perturbateurs endocriniens dans vos produits alimentaires, faites confiance aux laboratoires hautement qualifiés des sociétés du réseau Eurofins Scientific.
Pour toute demande sur cette solution, contactez votre interlocuteur habituel ou AgroalimentaireFR@eurofins.com