Analyses de métaux lourds
L’arsenic et d’autres métaux lourds tels que le cadmium, le plomb ou le mercure peuvent porter atteinte à la santé des consommateurs, d’où l’importance de contrôler leur présence dans les denrées d'origine animale ou végétale. Le règlement CE n° 1881/2006 fixe des teneurs maximales dans l’alimentation, notamment pour le plomb, le cadmium, le mercure et l’étain inorganique. Le règlement CE n°2015/1006, qui modifie le 1881/2006, fixe désormais des teneurs maximales pour l’arsenic inorganique dans le riz.
Focus sur un métal retrouvé dans les sols : cadmium
Rarement trouvé seul à l’état naturel, il est généralement associé à d’autres métaux dans les minerais. Ses utilisations sont très nombreuses : traitement anticorrosion des alliages, fabrication de plastiques, de batteries rechargeables, de colorants ou de produits électroniques. Les causes de sa présence dans l’environnement sont donc multiples : procédés de métallurgie, incinération des déchets, engrais phosphorés. Particulièrement nocif pour la santé rénale, ce métal est lui aussi réglementé avec des teneurs maximales dans l’alimentation, source importante d’imprégnation après le tabac (actif ou passif).
Face à l’exposition importante des populations à ce contaminant, en 2021, l’Union européenne a révisé ces teneurs via le règlement UE n°2021/1323 (modification du règlement (UE) no 1881/2006). Les taux ont ainsi diminué pour presque toutes les matrices alimentaires concernées.
Plomb : fixation et abaissement des valeurs réglementaires applicables depuis fin août 2021
Il est considéré comme l’un des principaux contaminants toxiques. Présent naturellement dans les sols et la croûte terrestre, le plomb est surtout extrait d’un minerai, la galène. Ses utilisations nombreuses (batteries, fusibles, peintures, céramiques, grenaille de chasse, etc) sont à l’origine de sa présence diffuse. Du fait de son pouvoir cancérigène et de la contamination environnementale par l’air, l’eau, le sol et les engrais, des teneurs maximales ont été fixées dans les aliments par l’Union Européenne. Le 9 août 2021, le Règlement (UE) 2021/1317, modifiant le règlement (CE) N°1881/2006, a précisé de nouveaux seuils dans certaines denrées alimentaires.
→ Certaines valeurs réglementaires ont été fixées pour de nouvelles catégories :
- les vins de liqueur : 0,15 mg/kg
- les épices : épices tirées de fruits 0.60 mg/kg ; épices tirées de racines ou de rhizomes 1.50 mg/kg ; épices tirées d’écorces 2.00 mg/kg ; épices tirées de boutons et de pistils de fleurs 1.00 mg/kg et épices en graines : 0.90 mg/kg
→ Certaines valeurs ont été abaissées pour :
- les abats : nouveau maximum à 0,2 mg/kg pour les abats comestibles de bovins, à 0,15 mg/kg pour les abats comestibles de porcins et à 0,1 mg/kg pour les abats comestibles de volailles
- le sel raffiné (1.0 mg/kg) et non raffiné (2.0 mg/kg)
- les champignons sauvages (0.80 mg/kg)
- les vins (0.10, 0.15 ou 0.20 mg/kg selon les années des vendanges)
- certains aliments pour nourrissons et jeunes enfants (détails dans le tableau du règlement)
L'accompagnement Eurofins pour les métaux lourds
Les laboratoires du réseau Eurofins dosent les métaux lourds et minéraux suivants : arsenic (y compris l'arsenic inorganique), cadmium, cuivre, étain, fer, mercure, plomb, zinc, chrome, manganèse, antimoine, cobalt, molybdène, nickel, phosphore, sélénium, silicium...
Les analyses de métaux lourds peuvent être réalisées sur tous les produits (matières premières ou produits élaborés) destinés à l'alimentation humaine ou animale.
Eurofins utilise trois méthodes de détection et de quantification des minéraux et métaux lourds:
- l'ICP-MS (Inductively Coupled Plasma - Mass Spectrometry)
- l'ICP optique
- la Spectroscopie d'Absorbtion Atomique (Atomic Absorption Spectroscopy / AAS)
