Authenticité des herbes et des épices : Résultats d'un plan de contrôle coordonné à l'échelle de l'UE
Les herbes et les épices ont une chaîne d'approvisionnement complexe et mondialisée, avec un risque élevé de fraude. En 2015, plusieurs pays ont découvert des protéines de noix non déclarées dans du cumin et du paprika. En plus de la perte économique causée par le rappel des produits contaminés, cette fraude a eu de graves conséquences sur la santé publique (allergène) et a augmenté la demande de protection des aliments.
Avec plus de 300.000 tonnes importées en 2019, l'Europe est l'une des premières régions importatrices d'herbes et d'épices au monde. Pour préserver la santé des consommateurs, la Commission européenne a mis en place un plan de contrôle coordonné invitant les États membres de l'UE à prélever des échantillons de 6 herbes et épices et à les envoyer pour analyse au Centre commun de recherche (CCR). L'objectif principal du plan était d'établir la prévalence sur le marché de certaines non-conformités et de certaines pratiques illégales possibles dans la commercialisation des herbes et des épices. Vingt-et-un États membres de l'UE, plus la Norvège et la Suisse, ont soumis des échantillons, moulus ou broyés, au CCR pour analyse.
Dans le cadre de cette enquête, près de 10.000 analyses ont été effectuées par le CCR sur un total de 1.885 échantillons.
Résultats :
- Le taux global d'échantillons suspects était de 17%.
- La chaîne d'approvisionnement de l'origan était la plus vulnérable puisque 48% des échantillons étaient suspects d'être frelatés, dans la plupart des cas avec des feuilles d'olivier.
- Le pourcentage d'échantillons suspects d'adultération était de 17% pour le poivre, 14% pour le cumin, 11% pour le curcuma et 11% pour le safran. Le taux de suspicion le plus faible (6%) a été constaté pour le paprika/piment. La majorité des échantillons suspects contenaient des éléments végétaux non déclarés ; dans 2 % des échantillons d'épices analysés, des colorants non autorisés ont été détectés. Un échantillon contenait un niveau élevé de chromate de plomb.
Depuis ses débuts, Eurofins est impliqué dans la lutte contre la fraude alimentaire aux conséquences économiques et sanitaires importantes. De plus en plus élaborée, la fraude devient difficile à détecter par les analyses classiques. Nos laboratoires d'Authenticité et de Biologie Moléculaire sont en constante évolution pour vous offrir des techniques analytiques avancées afin de détecter les produits non conformes et protéger vos clients et consommateurs.
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