Perturbation endocrinienne
Vous souhaitez évaluer l’effet perturbateur endocrinien d’un produit ?
Vous souhaitez réaliser le screening d’un portefeuille de substances dans une démarche R&D ?
Le laboratoire Eurofins Ecotoxicologie France vous propose de nouveaux modèles biologiques de mesure de l’effet perturbateur endocrinien.
Qu'est-ce qu'un perturbateur endocrinien ?
« Un perturbateur endocrinien (PE) désigne une substance ou un mélange exogène qui altère les fonctions du système endocrinien et induit en conséquence des effets nocifs sur la santé d’un organisme intact (ou) de ses descendants… » – OMS (2002). Cette définition a été retenue par l’Europe pour établir les critères règlementaires d’identification des perturbateurs endocriniens.
Par essence, le système endocrinien d’un être humain ou d’un animal est dynamique. En effet, il adapte la production d’hormones en fonction de nombreuses variables : état émotionnel, stress, température extérieure, activité physique, etc. Lorsque nous parlons de « perturbateur endocrinien » nous parlons d’une substance qui vérifie 3 critères règlementaires :
- Un effet néfaste sur l’organisme entier,
- Un mode d’action (via un récepteur, une enzyme, un transporteur,…),
- Un lien plausible de cause à effet entre les deux.
Les sources de perturbation endocrinienne sont très diverses : agroalimentaire, biocides, phytosanitaires, contact alimentaire, cosmétique, chimie, etc. A cela s’ajoutent la complexité de leurs modes d’actions sur un organisme, la complexité de la traçabilité de leur devenir (mélange, métabolisation) et la capacité de certains polluants à agir à de très faibles concentrations. Aussi cela rend l’étude de ces phénomènes particulièrement complexe.
Cadre réglementaire
A ce jour, en Europe, seuls les produits biocides et phytosanitaires sont l’objet d’une réglementation.
- Biocides : règlement UE 2018/605 du 19/04/2018 (application au 07/06/2018)
- Phytosanitaires : règlement UE 2018/605 du 19/04/2018 (application au 20/10/2018)
Cette réglementation concerne les nouvelles substances mises sur le marché ainsi que celles qui arrivent en renouvellement. L’ECHA (European CHemical Agency) et l’EFSA (European Food Safety Authority) agissent en régulateurs, afin que chaque pays ait une vision homogène et applique la réglementation. Enfin nous nous attendons à ce que des réglementations arrivent pour les autres familles de produits : chimie, cosmétique, contact alimentaire, eau, etc.
Stratégie de tests et applications
La guideline OCDE 150 liste tous les tests de perturbation endocrinienne en se focalisant sur 4 axes : Oestrogénique, Androgénique, Thyroïdien et Stéroïdien. Certains mécanismes endocriniens sont communs à plusieurs axes : la Stéroïdogénèse est un ensemble de mécanismes communs aux axes Oestrogenique et Androgénique.
L’OCDE 150 considère 5 niveaux d’analyse, par ordre croissant de la preuve réglementaire.
- Niveau 1 : recueil de données pour trier et prioriser (inclus également QSAR)
- Niveau 2 : tests in vitro sur cellules
- Niveau 3 : tests sur organismes entiers, reproduisant les mécanismes spécifiques des critères de perturbation
- Niveau 4 : tests sur organismes entiers, reproduisant l’effet néfaste spécifique des critères de perturbation
- Niveau 5 : test sur organismes entiers, sur tout le cycle de vie
Pour des applications environnementales ou pour des applications industrielles, ces tests de détection présentent une importante étendue d’applications et de potentiel méthodologique.
- Environnement
- Evaluer l’impact des rejets d’une STEP (station d’épuration) urbaine ou industrielle vers le milieu naturel
- Optimiser ou choisir un type de traitement
- Réaliser un suivi dans le temps de la qualité d’un rejet, d’un cours d’eau ou d’une nappe phréatique
- Industries
- Caractériser de façon primaire des substances en R&D
- Réaliser un screening de substances avant formulation (outil d’aide à la décision)
- Faire un essai préliminaire avant l’étude règlementaire sous BPL (Bonnes Pratiques de Laboratoires)
- Construire le poids de la preuve règlementaire avec des données mécanistiques pour vérifier le lien de plausibilité (données BPL ou non BPL)
Notre offre analytique
Nous proposons à nos Clients une batterie de tests de niveau 3 car ce niveau est le seul qui permet de valider les points ci-dessous :
- Poids de la preuve réglementaire : évaluation d’une activité endocrinienne, mise en évidence d’une réponse physiologique spécifique d’un critère de perturbation, vérifier le lien de plausibilité entre mode d’action et effet physiologique.
- Tests sur les 3 axes : oui (oestrogénique, androgénique, thyroïdien) avec prise en compte de la stéroïdogénèse.
- Autorisation pour l’industrie cosmétique : oui*
- Prix du test : beaucoup moins onéreux qu’un test sur organisme entier
?*Les organismes utilisés pour ces bio-essais sont des embryons d’amphibien ou de poisson. A ce stade du développement, ils ne sont pas autonomes pour se nourrir (réserves nutritives de l’œuf). Ces stades précoces peuvent être exposés in vitro et constituent une alternative de Remplacement (principe éthique de Remplacement – règle des 3Rs) des animaux de laboratoire.
RADAR (en cours d’évaluation OCDE) : test de la perturbation androgénique
Evaluation de l’ensemble des mécanismes androgéniques communs aux vertébrés – embryon de poisson – norme XP-T90-716-2
REACTIV (en cours de dépôt OCDE) : test de la perturbation oestrogénique
Evaluation de l’ensemble des mécanismes oestrogéniques communs aux vertébrés – embryon de poisson – norme XP-T90-716-2
XETA (OCDE 248) : test de la perturbation thyroïdienne
Évaluation de l’ensemble des mécanismes thyroïdiens communs aux vertébrés - embryon amphibien – norme XP-T90-716-1.
Analyse connexe
Test YES / YAS (Yeast Estrogen Screen / Yeast Androgen Screen) sur levure Saccharomyces Cerevisiae : Confirmation d’un mécanisme endocrinien spécifique du récepteur alpha aux oestrogènes ou androgénique.