Matrices biologiques analysées en toxicologie
Avec une durée de détection inégalée pouvant s’étendre de quelques jours à plusieurs mois, la recherche de toxiques dans les cheveux présente un avantage unique.
Le cheveu constitue une véritable sauvegarde des molécules avec lesquelles nous sommes et avons été en contact. En effet, lors de sa croissance, il va accumuler au sein de sa structure protéique énormément de données correspondant à notre alimentation, notre milieu de vie, nos activités. Ainsi un centimètre de cheveu représentera approximativement un mois de conditions de vie du donneur.
L’utilisation d’un matériel de pointe doté des méthodes de détections spécifiques permet aujourd’hui le dosage de ces toxiques avec une sensibilité, une précision et une fiabilité remarquable et d’atteindre ainsi des niveaux de concentration pouvant varier de quelques picogrammes à quelques dizaines de nanogrammes de toxiques par milligramme de cheveux.
Son prélèvement simple et non invasif, sa conservation particulièrement aisée (dans une enveloppe à température ambiante) et sa stabilité exceptionnel (matrice biologique non biodégradable) font du cheveu une matrice idéale pour la recherche d’expositions aux toxiques.
Les substances recherchées et dosées sont les suivantes :
- L’éthylglucuronide, marqueur de la consommation d’alcool éthylique
- Les marqueurs de l’exposition au tabac (nicotine, cotinine), que ce soit lors de l’exposition active chez les fumeurs ou l’exposition passive chez les non-fumeurs
- Les stupéfiants (cannabis, héroïne, cocaïne, amphétamines, méphédrone, LSD, etc.) et narcotiques (buprénorphine, méthadone, kétamine, tramadol, propoxyphène, etc.)
- Les médicaments (cardiotropes, psychotropes, antalgiques, anti-inflammatoires, anesthésiques, etc.)
- Les sédatifs (benzodiazépines, hypnotiques, anti-histaminiques) ou le GHB pour mettre en évidence l’administration de substances psychoactives dans les cas de soumission chimique
- Les produits de la performance
- Les dopants tels que les anabolisants (testostérone, nandrolone et leurs formes estérifiées), les corticoïdes, etc.
- Les stimulants sexuels (sildénafil, tadalafil, vardénafil)
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Les contaminants permettant d'évaluer une exposition passive ou professionnelle aux métaux lourds (plomb, arsenic, cadmium et mercure)
Méthode de prélèvement de cheveux
1. Sélectionner une mèche de cheveux à l'arrière du crâne (au dessus de la nuque). Elle doit représenter une centaine de cheveux environ, c'est à dire la largeur d'un crayon de papier. Nouer cette mèche à l'aide d'une cordelette à 1 cm du cuir chevelu.
3. Une fois la mèche prélevée, l'orienter à l'aide d'une feuille pliée en deux, ou du papier joint au kit, indiquer de quel côté se trouve la racine. Il ne faut surtout pas les attacher avec un élément adhésif. La cordelette doit suffir à les maintenir.
4. Une fois orientée, placer la mèche de cheveux dans le kit de prélèvement, le fermer à l'aide du scellé rouge à l'emplacement adéquat et remplir le formulaire (nom de la personne prélevée, longueur de l'échantillon, date du prélèvement...)
Conditions de recueil, de conservation et d'envoi d'échantillon
Conditions de recueil, de consrevation et d'envoi des échantillonsL'objet de ce document est de guider le prescripteur dans ses missionset demandes analytiques. Il résume les conditions optimales à respecter pour le receuil, la consrvation et l'envoi et tous échantillons. En effet, la qualité du prélèvement reçu au laboratoire conditionne la fiabilité du résultat.